mardi 17 septembre 2013

Dance and cry

Phoenix par Hedi Slimane

Le dernier album de Phoenix m'avait laissée un peu sur ma faim. Un premier single certes très accrocheur (Entertainment), une chanson parfaite (Chloroform) mais des titres dans l'ensemble un poil trop produits, saturés de synthés volontairement cheap qui, pour moi, transformaient leur délicieuse pop mélancolique en vaisseau légèrement agressif. Où étaient passées le slow californien de Honeymoon? Le funk chaloupé de (You can't blame it on) Anybody? L'émotion qui vous étreint sur Rome? La promesse de One time too many. Si Bankrupt s'inscrivait certes dans la droite lignée de Wolfgang Amadeus Phoenix, il poussait dans ses retranchements l'harmonie sur le fil trouvée alors. 

Mais quand on aime tant un groupe, difficile cependant de s'avouer qu'on aime "un peu moins" un album. Alors on cherche, on attend...

C'est à cet instant que la Blogothèque sort ce formidable Take away show de 20 minutes qui nous embarque écouter Phoenix au plus près, dans un avion, dans le parc du Château de Versailles, sur une barque puis dans un jardin. Et c'est ce "au plus près" qui permet de rappeler pourquoi ce groupe est tellement important. Qu'au-delà du cool qu'ils incarnent, il y a cette imparable maîtrise de la chanson qui réussira à vous faire danser en pleurant. 

Les mélodies épurées de la production omniprésente de l'album retrouvent leur charme initial; la réalisation par ses manières subtiles de saisir un regard, une attitude, de jouer sur le décor à la fois grandiose et champêtre de Versailles redonne aux chansons l'humilité et l'innocence qui nous les fait sentir si proches de nous.




Allez cheers!

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