mercredi 18 décembre 2013

Flight of the concords: une série pour chanter et danser



Ces temps-ci, j'ai envie de retrouver les aventures de Jemaine et Brett, mes deux néo-zélandais totalement perdus. Perdus dans leur ville d'adoption, New York, où la reconnaissance de leur nationalité donne lieu à de nombreux gags inépuisables (la supériorité des australiens, l'association systématique au Seigneur des Anneaux) et où leur absence de revenus mène à une vision toute particulière de la survie en milieu hostile. Perdus aussi dans leur rapport aux autres et aux filles prioritairement, objets de tous les fantasmes, muses inaccessibles pour lesquelles on se damne en silence en créant des compils auxquelles elles se révèlent être indifférentes.

Brett (dont personne n'arrive à prononcer le nom) et Jemaine sont des inadaptés, ils vivent quelque part, reclus dans leur bulle absurdement créative et autiste. Ils y créent des camera phone, des casques de moto recouverts de cheveux, y portent des pulls ornés de chevaux et de labradors en tout genre, et surtout y composent et chantent énormément. Car au-delà de l'humour très particulier qui émane de cette série, de la candeur de ses personnages, ce qui est le plus charmant, ce sont les chansons qui émaillent chaque épisode.




La série est gorgée de tubes, pastiches en tout genre mais complètement maîtrisés. On y passe du funk à la chanson sixties, du rap à la soul sans qu'une seule fois le second degré des paroles ne vienne prendre le pas sur la musicalité. Les paroles sont d'autant plus drôles qu'elles s'inscrivent dans un cadre musical rigoureux. Si lors de leurs concerts (dans la série), les Flight of the conchords se trouvent être de piètres showmen, dès qu'ils partent dans leur monde fantasmé, leurs chansons revêtent les atours de leur rêves: une production ultra léchée, des mélodies catchy servies par des clips répondant parfaitement au cahier des charges.




Malheureusement Flight of the conchords n'aura été un rêve de série que le temps d'une seule saison. La deuxième s'étant révélée aussi décevante que la première avait pu être innovante et attachante. Mais je ne désespère pas de voir ces phénix renaître un jour de leurs bien belles cendres.


Allez cheers!

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